Plus d’une centaine d’enseignants ont pu découvrir ou améliorer leurs connaissances de l’hybridation et l’apport d’apprentissage mixte dans leur pédagogie. Retour avec Emmanuel RABATEL, chef d’établissement du collège Sainte Marie Bastide sur cette journée de formation 100% à distance.
Quelles raisons vous ont amené à formuler cette demande de formation ?
« Il y avait une double motivation à cette demande.
Tout d’abord nous faisons, chaque année, à Sainte-Marie Bastide, une grande journée pédagogique au mois d’octobre. Elle nous permet de faire le point sur l’actualité pédagogique en France, de nous maintenir en veille autour de nouvelles pratiques. L’hybridation était un des sujets que nous souhaitions faire découvrir à nos équipes, et il était dans les tuyaux depuis quelques temps.
L’actualité a quelque peu précipité le sujet sur le devant de scène. Il nous importait de savoir dans quelle mesure l’hybridation pouvait être une réponse aux problèmes rencontrés, dans le cadre d’un éventuel reconfinement. Nous savions que l’hybridation était pratiquée dans le supérieur et nous souhaitions savoir ce qui pouvait être transférable dans le secondaire également. »
Quels éléments proposés dans formation de l’ISFEC François d’Assise, vous ont paru adaptés pour répondre à vos attentes ?
« Nous avons été presque surpris de ce qui se passait dans la formation. Lorsqu’on accompagne une équipe, on doit accueillir chacun là où il en est. Sur le sujet de l’hybridation, qui n’est pas un sujet consensuel, les envies des enseignants sont plus ou moins vives.
L’ISFEC nous a proposé tout d’abord un temps de partage en équipe pour faire le point. La journée s’est articulée autour de moments en plénière qui étaient l’occasion d’expliciter les grands principes de l’hybridation et d’ateliers de groupes. Ces derniers ont permis de s’ajuster aux demandes qui étaient quelques fois très diverses.
Ces ateliers ont été efficaces pour lever les craintes qui pouvaient persister par rapport au sujet et ont permis aux enseignants d’entrer dans un dialogue constructif. Qu’est-ce que l’hybridation peut apporter concrètement à ma pratique ? Comment l’utiliser comme l’une des cordes à mon arc pour rejoindre toujours plus l’élève dans son parcours scolaire ? Quelles solutions présente-t-elle face aux problématiques rencontrées actuellement ? »
La formation était prévue en présentiel, mais elle s’est finalement déroulée à distance, suite aux annonces gouvernementales du mois d’octobre. Est-ce un avantage pour le sujet traité ?
« En réalité au début, cela a pu être vécu par certains comme un frein : cela complexifiait le dialogue, cela impliquait d’avoir une connexion internet de bonne qualité. Nous avons donc proposé à certains enseignants de venir suivre la formation à Sainte Marie Bastide, avec les outils de l’établissement (vidéo-projection, salles dédiées…).
Au cours de la journée, les enseignants ont expérimenté – ce qui pour certains était une première- la visio-conférence. Ils se sont familiarisés avec l’outil, et cela a vraiment fait bouger les lignes sur la compétence technique. »
Comment faire perdurer cette dynamique engagée autour de l’hybridation ?
« Accompagnés par l’ISFEC François d’Assise, nous souhaiterions poursuivre avec un groupe d’enseignants volontaires via une formation/action. Elle permettra à ceux qui souhaitent approfondir le sujet, de mettre en pratique, à tester de nouvelles modalités, et de bénéficier de la rétroaction de professionnels. »