La semaine dernière avait lieu la première journée de formation consacrée à l’Éducation à la Vie Affective et Relationnelle (EVAR). Elle a permis aux enseignants du premier degré d’explorer les fondements de ce programme national, désormais inscrit dans les programmes des classes du 1er degré.
Comprendre le sens et le cadre de l’EVAR
Animée par une formatrice de l’ISFEC François d’Assise, cette première journée avait pour objectif de clarifier les repères législatifs et institutionnels qui encadrent l’éducation à la vie affective et relationnelle à l’école primaire.
Au-delà du cadre réglementaire, la formation a rappelé les finalités profondes de cet enseignement : tout d’abord prévenir et agir contre les violences à l’école et aider les enfants à mieux se connaître, à comprendre leurs émotions, à entrer dans des relations respectueuses et à trouver leur place dans la communauté scolaire.
Chaque enfant est appelé à grandir dans toutes ses dimensions – corporelle, affective, intellectuelle et spirituelle – et à découvrir la joie de la relation à soi, aux autres.
Un enseignement qui répond aux besoins des élèves
Les enseignants ont perçu combien l’EVAR offre une réponse éducative aux besoins fondamentaux des élèves en matière de vie affective et relationnelle : sécurité affective, confiance, repères pour vivre ensemble.
Le programme a été travaillé autour des 5 piliers essentiels :
- l’égalité et la lutte contre toute forme de discrimination
- la prévention des violences
- le respect de soi et de l’autre
- la santé et le bien-être
- la citoyenneté et la responsabilité
« Les grandes lignes ont été expliquées, et cela semble plus simple à envisager »,
« Je suis plus sereine, je vois maintenant l’intérêt d’EVAR ».
Les apports de la formation ont permis de relier le programme à ce qui se vit déjà en classe : expression des émotions, coopération, respect du corps et des différences, apprentissage du consentement et du refus.
Réfléchir à la posture éducative
Au-delà des contenus, la journée a ouvert la réflexion sur la posture de l’enseignant : accueillir la parole de l’enfant, adopter un vocabulaire juste, poser un cadre protecteur et bienveillant, favoriser les compétences psychosociales …
Cette posture s’inscrit dans la cohérence éducative promue par l’Enseignement catholique avec son projet d’éducation au discernement qui doit permettre à chaque enfant de développer une conscience éclairée et critique par rapport à ses actes et leurs conséquences. Une invitation à se questionner : comment apprendre à aimer véritablement ? comment j’existe aux yeux des autres ? comment je respecte l’autre ?
Poser les bases d’un chemin commun
En aidant les enseignants à relier les repères institutionnels à leur mission éducative quotidienne, cette première journée a posé les fondations d’une dynamique partagée : une éducation à la relation qui favorise la croissance intérieure, la bientraitance et la construction d’un vivre-ensemble authentique.
La seconde journée sera consacrée à la mise en oeuvre et à la création de supports adaptés, séances et séquences pédagogiques.






Crédit photos : Claire TRAORE